Ces 16 et 17 juin 2012, une cinquantaine de kyudokas des dojos de Bruxelles, de Liège, d’Anvers, de Wavre, de Lille et de Luxembourg se retrouvèrent au dojo central de la fédération belge de Kyudo pour un stage de deux jours placé sous la responsabilité de Vlasselaer Jean-Pierre Sensei, Renshi 6è Dan.
Le stage démarra le samedi matin par un Ya Watashi effectué par :
Vlasselaer Jean-Pierre Sensei, Renshi 6è Dan, Ite
Dekijser Bruno, 4è Dan, Daichi Kaezoe
Vrydagh Robert, 4è Dan, Daini Kaezoe
Les participants au stage se répartirent ensuite en groupes selon leur niveau pour une séance d’entraînement qui permit au Sensei d’apprécier le tir de chacun et d’apporter les corrections nécessaires, selon le niveau de tir des participants. Une grande attention fut accordée lors de cette session au Tenouchi, la prise de la main gauche sur l’arc. En effet, l’arc japonais présente certaines particularités techniques qui rendent essentielles la prise de la main gauche sur l’arc. La flèche ne peut atteindre la cible qu’au prix d’un Tenouchi effectué et maintenu de façon correcte et active. Ce fut aussi l’occasion de rappeler les règles de sécurité de base qui sont certainement la première chose à laquelle tout archer doit faire attention.
L’après-midi fut entre autre consacrée au travail de sharei, tir de cérémonie effectué en groupe par plusieurs tireurs. A l’issue de ces tirs, le sensei donna ces commentaires aux tireurs. Au-delà des points techniques, il insista notamment sur l’état d’esprit à avoir pendant le tir. L’attention qu’on développe pendant le tir ne peut jamais s’évanouir après le lâcher, mais doit au contraire rester présente tout le temps que l’archer est sur le pas de tir, et même après la sortie. C’est en cultivant l’état d’esprit caractéristique du tir qu’à la longue, quelque chose peut naître dans le tireur qui va avoir un impact profond sur sa personnalité.
La deuxième journée du stage fut démarrée par un sharei effectué par les kyudokas de niveau 3è Dan. Alors que les archers se remirent à l’entraînement de tir, ceux d’entre eux qui portent le kimono purent profiter d’une longue démonstration sur la manière de porter l’habit japonais, port qui comme la pratique du tir, demande de l’expérience. A cette occasion fut également expliquée l’importance, dans le Kyudo comme dans les autres disciplines du Budo, de la relation entre le sensei et l’élève. Cette relation est basée sur la confiance réciproque, tributaire de la sincérité et de l’honnêteté de l’élève par rapport au sensei.
L’après-midi du 2e jour de stage fut encore consacrée à l’étude des sharei et permit notamment de parler et de mieux comprendre les différences de tir entre les hommes et les femmes et les implications qui en découlent pour tout un chacun.
Le stage se termina par une séance de questions réponses. En fin de journée, cela permet en effet aux participants de formuler les questions qui ne manquent jamais d’apparaître dans le courant de l’entraînement. A la fin du stage, les participants repartirent chacun vers son port d’attache en emportant dans ses bagages de quoi approfondir sa compréhension de la voie de l’arc japonais durant l’été.