Chères et chers kyudojin,
Chères et chers amis du kyudo, du Japon et de Jean-Pierre,
Chère Christiane,
Nous sommes réunis ce soir pour que les archers qui suivaient le pas de Jean-Pierre sur la voie de l’arc puissent tirer deux flèches en hommage et remerciement.
C’est si peu de chose, deux flèches. Mais si nous les tirons de tout notre coeur, elles se chargeront de notre chagrin, de notre reconnaissance, de notre espoir, pour les emporter au-delà de la cible.
En effet, Senseï, tu nous as enseigné que le tsurune est la vibration sonore de la corde lorsque la flèche quitte l’arc et part vers sa cible.
Selon le manuel du kyudo, cette vibration est un écho, dans le monde réel, de la Vérité absolue que cherche l’archer sur la voie de l’arc.
De telles ondes n’ont, théoriquement, pas de fin.
Qui pourra dire ce que deviennent les tsurune quand ils cessent d’être audibles et commencent leur long voyage dans l’univers, en y créant des harmonies subtiles avec d’autres sons, d’autres tsurune ?
J’aime à croire que, dans le futur, tes tsurune rencontreront les nôtres et les influenceront pour le meilleur, comme toi tu nous as toutes et tous profondément influencés, dans la pratique du kyudo, bien sûr, mais aussi dans nos vies.
A nous, pratiquants des kyudojo de Belgique, du Luxembourg et de Lille, de continuer à faire vivre le kyudo en nos régions.
A nous de perpétuer ton œuvre.
A toi notre profonde gratitude et nos remerciements émus.
Alain Dubois 5ème dan Kyudo
7 novembre 2021