Stage national à Mersch, Luxembourg

Les 2 et 3 mars dernier, la fédération luxembourgeoise de Kyudo organisa son stage annuel au gymnase de l’école primaire Cécile Ries de Mersch. Sous la direction de Vlasselaer Jean-Pierre Sensei, Renshi 6e Dan, une trentaine de participants des fédérations luxembourgeoise et belge de Kyudo purent approfondir leur étude de la voie de l’arc japonais.

Le stage commença par un exercice de Ya Watashi, exécuté par 3 participants luxembourgeois. Ce fut un exercice dans la mesure où il permit aux 3 participants de prendre la mesure de la difficulté de cette cérémonie qui réunit un archer et 2 assistants. Alors que l’archer doit assurer l’essentiel de la cérémonie en tirant deux flèches selon une procédure et par des déplacements et mouvements très précis, le rôle des assistants est d’être efficace dans leur soutien de l’archer sans pour autant dévier l’attention du public de l’archer et du tir.

 


Dans ses commentaires suivant cet exercice, le sensei insista sur l’importance des mouvements effectués de manière précise et correcte. Les mouvements et déplacements à effectuer par les deux assistants furent revus en détail. Cependant, toute la beauté de la cérémonie ne peut appraître que lorsque le niveau purement technique est transcendé. C’est alors que transpercent les personnalités propres des personnes participant à la cérémonie pour donner lui vie.

A la suite, un Hitote Gyosha fut l’occasion pour chaque participant au stage de tirer deux flèches sous les yeux du sensei. Celui-ci put ainsi apprécier le niveu de tir de chacun et adapter l’enseignement du stage aux archers.

La soirée fut l’occasion pour les kyudokas de prendre le repas ensemble et de passer un moment fait de détente et d’échanges.

Le deuxième jour du stage fut ouvert par une nouvelle cérémonie de Ya Watashi, cette fois effectué par Vlasselaer Sensei accompagné de deux assistants. La journée fut ensuite consacrée à un travail sur la technique de tir. Le Tenouchi, la manière de saisir l’arc de la main gauche, fut notamment étudié de manière approfondie. La construction de l’arc japonais rend en effet nécessaire une technique spéciale de la main gauche pour éviter que la flèche ne soit systématiquement déportée vers la droite et qu’au contraire, elle vole droit vers la cible. La technique du Tenouchi, difficile à comprendre dans la manière où l’essentiel se joue dans le contact de la main avec l’arc, donc invisible à l’oeil parce que caché par l’extérieur de la main, doit être perfectionnée à travers des années de pratique.

Enfin, un dernier point sur lequel le sensei apporta une attention particulière, fut la manière de concentrer la force dans la région du corps qu’on appelle le tanden plutôt que dans le haut du corps, les bras particulièrement. En effet, l’ouverture de l’arc japonais ne se fait pas par la force musculaire des biceps, mais beaucoup plus par l’utilisation correcte du squelette.

En fin de compte, et comme souvent dans les stages de Kyudo, le nombre d’enseignements dépassa allègrement ce qu’un archer peut espérer mettre en place dans son tir sur deux jours, de sorte à ce que chacun put repartir avec ses bagages remplis de choses à travailler dans sa pratique quotidienne.

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