Stage d’initiation au Kyudo organisé par le Teitokan Kyudojo de Liège

Ce dimanche 14 novembre eut lieu, à l’Athenée Royal de Fragnée, à Liège, un stage de Kyudo s’adressant spécialement à des débutants. Le stage fut encadré par Christiane Roulez, 5e Dan, soutenu par Anne-Marie Rouschop, 4e Dan, Constant Picqueray, 4e Dan, et Luc Albert, 4e Dan.

Comme le Kyudo est une discipline qui s’apprend dans la durée, un tel stage est une très bonne occasion pour des débutants de rentrer dans la matière. En effet, il permet, par un apprentissage intensif sur un laps de temps relativement court, que des débutants puissent être mis en situation de réaliser un premier tir dans de bonnes conditions.

Après le Rei d’ouverture du stage, les encadrants du stage furent présentés aux débutants. Chritiane Roulez effectua ensuite un tir à la Makiwara, une botte de paille située à 2 mètres de l’archer, pour montrer aux nouveaux venus le tir avec ses différentes phases, à partir de Ashi Bumi jusqu’à Yudaoshi.

Habituellement, lorsqu’on est apprenti Kyudoka, la pratique a d’abord lieu avec un Gomoyumi, un substitut d’arc qui permet d’apprendre les mouvements sans devoir gérer d’entrée de jeu l’arc, qui impressionne les débutants par sa taille et sa résistance. On apprend ensuite à manipuler l’arc lors des différentes phases du tir, mais sans qu’une flèche ne soit encochée. Ensuite seulement, le débutant est amené à exécuter son premier tir. Pour rendre visible aux débutants comment le travail à l’aide du Gomoyumi, le travail avec l’arc à vide et le tir effectif se correspondent, trois archers exécutèrent le tir parallèlement, l’une en tirant sur la Makiwara, la deuxième en exécutant le mouvement à vide avec un arc, le troisième en utilisant le Gomoyumi.

Après cette brève introduction, ce fut le moment pour les débutants de prendre en main le Gomoyumi et pour les encadrants de prendre en main les débutants. Comme le nombre de débutants à initier était raisonnable, ils purent profiter d’un encadrement rapproché, ce qui leur fut d’ailleurs très bénéfique. Le reste de la matinée fut consacré au travail avec le Gomoyumi. Sous les yeux attentifs et les corrections engagées des encadrants du stage, les débutants apprirent progressivement à distinguer les différentes phases du tir, de Ashi Bumi à Hanare, et eurent un aperçu des difficultés et défis particuliers de chacune des phases de ce qu’on appele le Kyudo Hassetsu.

Ensuite, le repas commun, dont tous les ingrédients ne furent pas révélés, permit à tous les participants de reprendre des forces et de se rendre compte une nouvelle fois de l’hospitalité exceptionnelle des membres du Kyudojo de Liège.

L’après-midi commença par un Tachi Sharei effectué par trois archers debout, Christiane Roulez, Anne-Marie Rouschop et Luc Albert. Bien que n’étant bien sûr pas dans les objectifs d’apprentissage pour les débutants, ce Sharei permit aux apprentis Kyudoka de se rendre compte de ce que le Kyudo n’est pas seulemnt fait de tirs, mais que les mouvements de Taihai y jouent également un rôle important.

Ensuite furent données des explications sur le Kake, le gant en cuir qui protège la main tenant la corde. Après que tous les débutants furent équipés de Kake, vint le moment d’apprendre Torikake et Tenouchi, c’est-à-dire la manière de tenir la corde et la flèche encochée de la main droite ainsi que la manière de serrer l’arc de la main gauche. Ces mouvements sont en effet indispensables à une manipulation sûre de l’arc et donc une condition sine qua non pour pouvoir effectuer un premier tir. Car si le Kyudo est un art martial pacifique, il ne faut perdre de vue qu’entre des mains inexpérimentées, l’arc et les flèches peuvent être très dangereux.

Mais il n’y eut pas de soucis à se faire et après avoir appris la manipulation de l’arc sans flèche, les débutants furent enfin prêts pour leur premier tir sur la Makiwara. C’est toujours un moment émouvant, de voir un archer débutant effectuer son premier tir, surtout après qu’il s’est donné pendant une journée pour apprendre les fondements du tir.

L’entraînement de tir à la Makiwara se poursuivit et permit aux débutants de prendre un peu de confiance, qui était d’ailleurs nécessaire car pour terminer le stage, chaque débutant eut l’occasion de tirer une flèche à la mato, cible située à 28m de l’archer.

L’entraînement de tir à la Makiwara se poursuivit et permit aux débutants de prendre un peu de confiance, qui était d’ailleurs nécessaire car pour terminer le stage, chaque débutant eut l’occasion de tirer une flèche à la mato, cible située à 28m de l’archer.

Le salut de fin de stage fut l’occasion pour Christiane Roulez de féliciter les débutants pour leur détermination tout au long de la journée. Tous les participants au stage remercièrent ensuite Christiane Roulez et les autres encadrants pour leur engagement pendant ce stage.

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